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Mais où est donc Jean-Paul II ?

02 avril 2007


Mais où est donc Jean-Paul II ?


Alors que, suite à la guérison constatée de Soeur Marie Simon-Pierre due selon elle, à la prière de Jean-Paul II, le pape Benoit XVI s'apprête à canoniser son prédecesseur, il serait bon, Bible en main, que l'on s'interroge sur ce qu'il est advenu du célèbre pape, une fois les portes de l'au-delà franchies. Pour se faire, laissons la parole au pasteur Gérard Dagon qui, sous la forme d'une fiction, nous donne une idée de la surprise qu'a pu être pour Jean-Paul II sa rencontre avec Dieu. Fiction ou réalité : à vous de juger !


Le samedi 2 avril 2005 dans la soirée, le pape Jean-Paul II frappe à la porte du ciel.
Après quelques instants, la porte s'ouvre.
Première surprise et grande déception. Ce n'est pas Saint-Pierre, ni la Vierge (blanche ou noire), mais le Christ lui-même qui ouvre la porte. Rien d'étonnant, puisqu'il a affirmé : « Je suis la Porte. » (Jean 10.9)

– Bonjour Seigneur. Je suis le pape Jean-Paul II, le Saint-Père, et je viens ...

– Excuse-moi de te couper, tu dis être le pape, le Saint-Père, mais as-tu oublié ce que je disais quand j'étais sur la terre « N'appelez personne sur la terre votre Père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux » (Matthieu 23.9) ? Ce sont les hommes qui t'ont donné ce titre, mais à mes yeux, c'est sans importance !

– Tu oublies, Seigneur, que je suis ton vicaire ...

– Comment ? Un vicaire remplace un absent. Je ne suis jamais absent, en plus je vous ai envoyé le Saint-Esprit. Je ne vous ai jamais laissés orphelins ! (Jean 14.18)

– Pourtant, Seigneur, des milliers de personnes se sont prosternées devant moi ...

– Et tu as laissé faire ? Ne sais-tu plus que lorsque quelqu'un voulait se prosterner devant celui que tu considères comme le premier pape, celui-ci s'est opposé : « Lève-toi, moi aussi je ne suis qu'un homme ! » (Actes 10.26)

– Seigneur, tu sembles oublier tout ce que j'ai fait pour toi. J'ai fait plus de cent voyages sur les cinq continents, j'ai publié quatorze encycliques, j'ai ...

– Je suis encore une fois obligé de t'interrompre. As-tu lu Luc 17.10 qui parle des serviteurs inutiles ? Je trouve que ta théologie n'est vraiment pas en accord avec les Ecritures. Ecoute moi bien. « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est pas par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2.8-9) Attention, ne te glorifie pas !

– Et pourtant, Seigneur, je pensais bien faire.

– Tu sais, tes voyages coûtaient cher. Mes déplacements l'étaient beaucoup moins. Je me contentais d'un âne, une 2CV t'aurait suffi. Si je me souviens bien, ton dernier voyage en France est revenu à 5.120.000 francs, ce n'était pas encore le temps de l'euro, tu peux toujours diviser par 6,55957...

– Seigneur, il faut que tu me laisses entrer dans ton ciel, car des millions de personnes prient pour le salut de mon âme.

– Si ce n'était pas trop sérieux, je trouve ton argument ridicule. N'es-tu pas sûr de ton salut ? En plus, et écoute bien cela, dès que tu as rendu l'âme, ma décision à ton sujet est faite, dans ma sainteté, ma justice et mon amour, et des millions de prières ne peuvent modifier la juste décision de Dieu.

– Il me semble, Seigneur, que tu connais la Bible un peu mieux que moi. C'est vrai, j'ai lu tellement d'ouvrages théologiques de notre Eglise et j'ai sans doute négligé ta Parole. Mais quand même Seigneur, je suis le chef d'une importante Eglise, je suis le pasteur des pasteurs, en plus ...

– Halte Jean-Paul, là encore je suis obligé de te reprendre. Celui que tu considères comme le premier pape et que tu devrais imiter, s'est simplement nommé ancien comme les autres (1 Pierre 5.1)

– Et puis, quelque chose qui doit te faire plaisir. J'ai lutté de toute mon énergie pour le rapprochement des religions. Souviens-toi d'Assise. Que c'était beau de voir des catholiques, des orthodoxes, des anglicans, des protestants, des juifs, des musulmans, des bouddhistes, des hindouistes, des baha'is et d'autres prier ensemble ...

– Prier qui, prier quoi, prier comment ? Sais-tu, Jean-Paul, que j'ai en horreur de tels rassemblements. Je suis vraiment peiné de voir que tu ne connais pas des paroles solennelles que j'ai dites : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6) D'ailleurs ton premier pape affirme la même chose. Il n'y a de salut qu'en Jésus. (Actes 4.12)

– Ne te souviens-tu plus, Seigneur, que tu as dit un jour à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » ?

– Ce jeu de mots « Pierre et pierre » n'existe qu'en français. Je parlais araméen, et là j'ai bien fait la différence entre l'homme Pierre et cette confession magistrale « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». C'est sur cette confession, ce Roc, que moi – et pas toi – je bâtirai mon Eglise.

– Moi, le pape, je suis le successeur de Pierre.

– Pierre n'a pas de successeur. En plus tu t'appelles Jean-Paul et pas Pierre.

– Désolé, Seigneur, tous nos théologiens justifient la papauté par ce verset.

– Voyons, Jean-Paul, on dirait que tu fais partie d'une secte, en sortant des versets hors de leur contexte. Lis la suite en Matthieu 16.23 « Arrière de moi, Satan ! Tu m'es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » Un beau compliment pour le début de la papauté.

– Tu sembles oublier une autre de tes paroles, Seigneur. Dans Jean 21.15-18, tu as bien confié à Pierre l'ensemble des chrétiens.

– C'est vrai, Pierre avait un rôle dans la jeune Eglise. Il devait, durant quelques années, veiller sur les nouveaux convertis, mais rien de plus. Je te rappelle une nouvelle fois que j'ai donné cet ordre à Pierre et à personne d'autre.

– Seigneur, j'ai oublié de te dire que je suis également un souverain politique. Je suis à la tête de la Cité du Vatican.

– Pauvre Jean-Paul, tu as oublié une fois de plus mes paroles « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22.21) Ne vois-tu pas que le pouvoir spirituel n'a rien à voir avec le pouvoir temporel. Je l'ai pourtant précisé clairement : « Mon royaume n'est pas de ce monde » (Jean 18.36)

– C'est quand même beau le Vatican, ses bâtiments somptueux, ses milliers de cierges allumées, ses vitraux, tout cet or ...

– Là encore, tu n'as rien de commun avec ton premier pape qui n'avait ni argent, ni or. (Actes 3.6)

– Seigneur, tu ne peux quand même pas mettre en doute ma grande piété. Partout où je suis allé, je me suis respectueusement prosterné devant les statues de la Vierge.

– N'as-tu pas appris, Jean-Paul, quand tu faisais ton catéchisme en Pologne, les dix commandements ? Par exemple : « Tu ne te feras pas d'image taillée et tu ne te prosternas pas devant elle (Exode 20.4-5)

– Mais Seigneur, c'étaient des statues de ta mère, de la Vierge, notre médiatrice ...

– La médiatrice, ça existe en géométrie, mais pas en théologie, encore moins en théologie biblique (1 Timothée 2.5)

– Je te répète, Seigneur, c'étaient des statues de la Sainte Vierge ...

– Non, ma mère ne veut pas être représentée. D'ailleurs, tu ne sais pas si elle était grande ou petite, blonde ou noire. En plus, après ma conception miraculeuse et ma naissance, elle a épousé Joseph et j'ai eu au moins six demi-frères et demi-soeurs. Quelle belle famille ! Quelle bénédiction de Dieu ! (Matthieu 13.55-56)

– Je vais quand même demander à la Vierge de m'ouvrir la porte du ciel.

– Désolé Jean-Paul, c'est moi qui ouvre la porte, et personne ne fermera, qui fermera et personne n'ouvrira (Apocalypse 3.7)

– Ta mère se laissera fléchir et j'irai quand même au ciel, j'ai toujours vénéré ses statues.

– Non Jean-Paul, je suis obligé d'être parfaitement juste et d'appliquer ma parole qui affirme solennellement : « Dehors les idolâtres ! » (Apocalypse 22.15)

– Je te prie donc, Seigneur, d'envoyer quelqu'un au Vatican pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments.

– Ils ont l'Evangile, qu'ils le lisent, qu'ils le méditent et qu'ils abandonnent toutes les traditions humaines (Luc 16.27-31)

PS
– Tu vois, Seigneur, depuis que je suis mort, tout le monde dit du bien de moi.

– « Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes ! » (Luc 6.26)

– As-tu vu l'enterrement grandiose qu'on célébrait pour moi ?

– « Laisse les morts ensevelir leurs morts ! » (Matthieu 8.22)


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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03/04/2007
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